- sosie
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• 1638, répandu 1668; de Sosie, n. de l'esclave d'Amphitryon dont Mercure prend l'aspect♦ Personne qui a une parfaite ressemblance avec une autre. Être le sosie de qqn.Synonymes :- double- ménechme- pendant- répliquesosien. m. Personne qui ressemble parfaitement à une autre. Avoir un sosie.⇒SOSIE, subst. masc.A. — [Parfois avec une majuscule] Personne qui présente une ressemblance frappante avec une autre. Synon. double (v. ce mot III B 2), jumeau (v. ce mot II B), ménechme (littér.). Ayez des Sosies (...) laissez arrêter à Strasbourg vos Sosies à votre place (BALZAC, Tén. affaire, 1841, p. 252). Un jour sinistre arrive où il apprend qu'un faux Valjean, un sosie inepte, abject va être condamné à sa place (BAUDEL., Art romant., 1862, p. 581).— Sosie de + subst. ou n. de pers. L'hôtel de Villedeuil, longtemps habité au XVIIe siècle par un singulier sosie de Louis XIV, le marquis de Dangeau (FARGUE, Piéton Paris, 1939, p. 110).— P. anal., rare. Il me semblait que rien n'était plus aisé que de trouver un sosie à ce petit meuble [un fauteuil ancien] (...). Mais c'est en vain que j'ai couru tous les antiquaires de Paris, je n'ai point découvert un jumeau de tout point semblable à mon fauteuil (BARRÈS, Cahiers, t. 9, 1912, p. 344).B. — PSYCHOPATHOL. Illusion des sosies/du sosie. Trouble de l'identification des personnes qui se rencontre dans les délires chroniques et dans certains états confusionnels (d'apr. PIÉRON 1973). Le vocabulaire de la psycho-pathologie moderne a introduit l'illusion du sosie; il s'agit d'un trouble de la mémoire qui fait que le malade, face à une personne, a l'impression de se trouver devant le double de celle-ci (DANSEL 1979).Prononc. et Orth.:[
]. BARBEAU-RODHE [so-], avec un [o] demi-long. WARN. 1968, MARTINET-WALTER 1973 [
-], [so-]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1738 Sosie qualifie l'auteur d'un livre qu'on lui attribue faussement (VOLT., Lettre Thiriot, 5 mai ds LITTRÉ); 1792 « personne qui a une parfaite ressemblance avec une autre » (MARAT, Pamphlets, Aux bons Fr., p. 321). Empl. comme n. commun de Sosie, n. du valet d'Amphitryon (dans les Sosies de Rotrou en 1638 et l'Amphitryon de Molière en 1668, pièces inspirées de l'Amphitryon de Plaute) qui se trouve en présence d'un second Sosie qui n'est autre que le dieu Mercure qui a pris ses traits; du lat. Sosia, lui-même du gr.
. Fréq. abs. littér.:44. Bbg. QUEM. DDL t. 29 (s.v. illusion des sosies).
sosie [sɔzi] n.ÉTYM. 1638, « les Sosies », titre d'une comédie de Rotrou, inspirée de l'Amphitryon de Plaute, où l'esclave Sosie se trouve en présence d'un second Sosie qui n'est autre que Mercure qui a pris ses traits; cf. aussi l'Amphitryon de Molière, 1668; Voltaire emploie le mot en parlant de l'auteur d'un livre qu'on lui attribue faussement.❖♦ Personne qui a une parfaite ressemblance avec une autre. ⇒ Ménechme. || Être le sosie de qqn (→ Reproduire, cit. 3). || C'est votre sosie.♦ Psychiatrie. || Illusion des sosies : trouble mnésique dans lequel le sujet tient ceux qu'il connaît non pour eux-mêmes, mais pour leur sosie. ⇒ Dysmnésie.
Encyclopédie Universelle. 2012.